Rapports fpec

Célébrer la littérature francophone

11 SCÈNES INCONTOURNABLES

Sept scènes du salon et quatre scènes partenaires ont accueilli le public durant cinq jours pour des rencontres, des débats, des tables rondes, des projections, des conférences, des performances ou encore des duels dessinés ! Tout au long de la manifestation, la vitalité de la littérature francophone contemporaine a été célébrée à travers des parenthèses joyeuses et enthousiasmantes.  

LE FORUM
LE BOUDOIR
LES LOGES
LE SALON AFRICAIN
LA SCÈNE BD
LA SCÈNE BIEN-VIVRE
LA SCÈNE SUISSE

Des univers singuliers

LES SCÈNES PARTENAIRES

L’ÎLOT JEUNESSE DE PAYOT LIBRAIRE
LE CERCLE
LA CICAD
L’ICAM

La littérature hors les murs

LE SALON EN VILLE

SALON EN VILLE

Scène solaire

LE FORUM

Le Forum a vu se succéder près de 50 auteurs et autrices incontournables. En solo, en duo voire en quatuor, elles et ils ont offert à un public nombreux et enthousiaste des moments tour à tour divertissants, émouvants et captivants ! En conviant des plumes éclectiques et singulières, le Forum a brillé par la richesse de ses invité·es et le contenu de ses rencontres.

Parmi la vingtaine de rencontres organisées, le Forum gardera notamment l’empreinte de l’immense écrivain russe et opposant de Poutine, aujourd’hui en exil, Sergueï Lebedev qui a signé un moment puissamment intime et politique ; des mots et de la musique d’une partie des « Glaneurs » qui a « en-chanté » le public ; de la poignante émotion partagée entre « l’inconsolable » Adèle Von Reeth et son public lors d’une rencontre tout simplement magique ou encore de la foule multigénérationnelle captivée par les mots aussi passionnants que plein de sagesse du Prix Nobel de Physique Michel Mayor… qui n’a pas refusé les nombreuses photos demandées par une jeunesse visiblement autant mordue de selfies que de sciences  !

Le Forum en cinq (autres) rencontres inoubliables

Olivier Babeau, convaincu que le divertissement nous aliène, et Aurélien Fouillet, pour qui le jeu permet de rêver le monde autrement, ont inauguré le Forum avec un face à face aussi relevé que… divertissant !

Le géopolitologue Frédéric Encel et le rédacteur en chef de la revue Conflit Jean-Baptiste Noé ont réuni un auditoire attentif et profondément concerné par les conséquences du conflit russo-ukrainien.

Les philosophes Fabrice Midal et Marie Robert ont partagé leurs réflexions décomplexantes et éclairantes pour faire la paix avec nos imperfections. Une discussion rafraîchissante empreinte de finesse et d’esprit applaudie par un public conquis !

Quelle foule pour la rencontre entre l’artiste Stephan Eicher et l’écrivain et parolier Philippe Djian ! Amis à la ville comme à la scène, le duo a échangé, avec une grande simplicité, sur leur relation personnelle et professionnelle devant un public touché par leur complicité.

Pour la dernière journée du salon, la femme rabbin et autrice Delphine Horvilleur et l’auteur et dramaturge Éric-Emmanuel Schmitt ont embarqué le public dans un voyage spirituel. Un moment inédit et magique qui a tenu ses promesses !

Rencontres intimes

LE BOUDOIR

Espace littéraire dédié notamment aux rencontres entre les invité·es d’honneur et leurs propres invité·es, le Boudoir a été le théâtre d’échanges insoupçonnés tant les conversations entre les auteurs et autrices ont exploré des sujets personnels et intimes. Des pas de côté approuvés par un public curieux et envoûté qui a largement répondu présent aux 26 rencontres organisées durant les cinq jours du salon.

Le québécois Patrick Senécal et le suisse Nicolas Feuz n’ont pas caché leur joie à l’idée de se retrouver pour un échange 100% frissons : l’amitié ne connaît pas de frontières ! Le poète Ernest Pignon-Ernest a entraîné son auditoire dans une subtile parenthèse artistique en compagnie de son complice André Velter tandis que la lumineuse Natacha Calestrémé a signé une rencontre d’une grande générosité face à un public qui a bu ses paroles ! Le Boudoir se souviendra également de la première rencontre entre les grands voyageurs Cédric Gras et Stéphane Dugast qui s’apprécient et s’admirent depuis longtemps… Le salon du livre de Genève, définitivement créateur de liens !

1, 2, 3 rencontres remarquées et remarquables

– Elle a inauguré la scène du Boudoir en créant l’événement : l’autrice de New Romance française Morgane Moncomble a rencontré un franc succès auprès de ses très nombreux·ses  fans. Une rencontre mémorable qui s’est ensuite muée en de longues heures de dédicaces et d’échanges avec ses lecteurs et lectrices. « L’as de cœur » du Boudoir !

– Invité d’honneur de l’édition 2022, Laurent Gaudé a souhaité convier Cécile Coulon pour un tête-à-tête passionnant durant lequel l’auteur et l’autrice ont parlé de poésie et de condition humaine, thème de leur dernière œuvre respective. Une heure où la littérature s’est faite intime et confidentielle.

– On le connaît chanteur du groupe Feu ! Chatterton, c’est en poète qu’il est venu illuminer (et clôturer) le Boudoir en déclamant des strophes de son premier recueil de poésie Le Déversoir (Seghers) : Arthur Teboul a offert une prestation artistique envoûtante à un très nombreux public qui a eu la chance de le voir composer un poème en direct. Fascinant !

« Évidemment c’est trop. Trop de monde, trop de bruit, trop de livres — non jamais trop de livres — mais de ce trop nait des « sauve qui peut », des moments précieux, des rencontres émouvantes avec des lecteur·rices passionné·es, des découvertes, des confidences inattendues, et cela sans doute grâce à l’équipe qui organise ce grand bazar, attentive et joyeuse. »
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Marie Nimier
Autrice

De l’autre côté du miroir

LES LOGES

Si ce sont dans les coulisses que se préparent les artistes, c’est sur la scène des Loges que le public a pu assister à des rencontres inédites avec des auteur·rices qui ont livré des réflexions très personnelles sur la notion de création littéraire et artistique. Entre inspiration, anecdotes, recherches ou techniques narratives, elles et ils ont offert des parenthèses authentiques à l’image de la papesse du « feel good » Raphaëlle Giordano qui a analysé ses romans et ses personnages devant un public euphorique, de l’homme et de la femme de théâtre Denis Podalydès et Yasmine Char qui ont levé le rideau sur leurs univers très intimes Ou encore de l’invitée et de l’invité d’honneur, Monica Sabolo et Joann Sfar, qui se sont découverts pour la première fois face à des lecteurs et lectrices comblé·es !

L’envers du décor par Marie Laberge et Alice Ferney

Pour la première fois (décidemment !), la star québécoise Marie Laberge et l’une des plumes incontournables de la scène littéraire française Alice Ferney se sont rencontrées le temps d’un échange poignant qui a fait vibrer le public. Avec l’humanité qu’on leur connaît, les deux grandes autrices ont ausculté les conséquences d’une tuerie et d’une fausse accusation sur les proches des victimes, des coupables et des accusé·es ; thème au cœur de leur dernier ouvrage respectif. « J’ai été très heureuse et honorée de rencontrer grâce à vous Marie Laberge, une femme extraordinaire » a d’ailleurs déclaré Alice Ferney.

« Venir à Genève a fait ma joie cette année, comme à chaque fois. Voir tant de monde rassemblé autour du livre, pour le célébrer, m’a enthousiasmée. Une vraie fête : merci ! »
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Laura Ulonati
Autrice

Féministe et engagé

LE SALON AFRICAIN

Le salon africain a, cette année, signé une édition rythmée par la présence d’autrices incarnant la fécondité des écrits contemporains, et par des rencontres autour de thématiques fortes.

Une rencontre avec Bill Kouélany – plasticienne et autrice d’un récit autobiographique d’une grande violence et audace – organisée autour de lectures faites par sa fille s’est muée en débat sur l’homosexualité et la liberté des femmes en Afrique permettant au public et à d’autres autrices, dont Ken Bugul, d’intervenir. Passionnant également, l’échange entre Dominique Celis et Antoinette Tidjani Alou sur la langue du déchirement. Le thème inépuisable du colonialisme et du décolonialisme a été au cœur d’une rencontre entre Damarice Amao, Elgas et Nicolas Bancel qui ont dressé leur bilan postcolonial tandis que François Ondai Akiera et Jennifer Richard ont respectivement revisité, sans provocation ni tabou, l’histoire du Congo et l’histoire du monde. Une rencontre empreinte d’humour et de grande générosité !

Une relecture de Léopold Sédar Senghor, organisée en compagnie des essayistes Sébastien Heiniger et Elara Bertho, s’est révélée si enthousiasmante qu’elle s’est rapidement ouverte au public et aux auteur·rices présent·es. Et le romancier Gauz a créé un duo hilarant avec Henri-Michel Yéré le temps d’une lecture croisée (et performante !) de poèmes en nouchi – langue multiple se parlant à Douala – et en français.

Enfin, les élèves ont su proposer une rencontre de haut-vol avec Scholastique Mukasonga et l’ancien journaliste littéraire de radio Louis-Philippe Ruffy autour du roman de l’autrice franco-rwandaise Sister Deborah (Gallimard).

L’écriture au féminin avec …

Ernis, jeune slameuse et primo-autrice du Cameroun qui a slamé durant l’inauguration du salon, animé des ateliers slam avec des scolaires et défendu son roman inattendu, Comme une reine (JC Lattès), qui traite des chefferies traditionnelles.

Beata Umubyeyi Mairesse, lauréate du prix Kourouma 2023, qui est intervenue dans un duo très fort avec Dominique Celis sur leur histoire et mémoire commune du génocide du Rwanda.

Antoinette Tidjani Alou, professeure d’esthétique écrivant des romans en français et de la poésie en anglais, qui est venue présenter son second roman à la langue ample et mystérieuse, Mano de l’autre bord (Project’iles)

« Je tenais à vous redire un immense merci pour tout. Le prix Kourouma bien sûr, mais aussi le programme si riche des rencontres et toute la chaleureuse ambiance autour du salon. »
Beata Umubyeyi Mairesse
Autrice

Le 7e art tutoie les étoiles

LA SCÈNE BD

La scène de la BD a déroulé une programmation aussi exigeante que populaire mêlant les grands noms de la bande dessinée franco-belge à la talentueuse jeune génération d’auteur·rices.

Elle a su briller par ses rencontres variées et captivantes à l’image du superbe duo de portraits dessinés entre les jeunes autrices lausannoises Lara Dudler et Lidia Mathez, de la première performance dessinée « Dessin à la carte » avec l’impressionnant Neyef qui a immédiatement su animer le public avec ses coups de crayon, de la rencontre entre Joann Sfar et son invité Jean Harambat qui a attiré une foule considérable, – bien au-delà des places disponibles ! – ou encore des magnifiques échanges avec Jean-Pierre Gibrat et Paul Cauuet, deux monstres de la BD franco-belge.

Le public a également largement répondu présent à la rencontre autour de l’adaptation du livre fleuve de Thomas Piketty Capital & Idéologie (Seuil) par Benjamin Adam et Claire Alet ou à la conférence autour de l’astrophysique en BD en compagnie de Michel Mayor.

L’éternel Spirou vu par…

Émile Bravo qui a créé une magnifique rencontre avec un public très nombreux à l’occasion de la présentation de sa série Spirou – L’espoir malgré tout (Dupuis), une saga de BD passionnante, bouleversante et drôle en quatre parties dans laquelle le groom le plus connu perd son insouciance, mais pas son idéalisme.

Libon et Olivier Schwartz qui, lors d’un duel aussi joyeux que créatif, ont confronté leur vision du mythique héros en s’échangeant leur dessin afin de compléter ce que l’autre avait dessiné. Une rencontre pleine d’humour qui a ravi l’importante foule présente !

« Je n’ai vraiment pas l’habitude de dessiner comme ça devant autant de monde. C’est assez impressionnant ! »
Olivier Schwartz
Olivier Schwartz
Auteur

Des rencontres inspirantes

LA SCÈNE BIEN-VIVRE

La scène Bien-vivre a de nouveau proposé une foule de rencontres autour de thématiques liées à nos préoccupations actuelles.

Ainsi, l’écologie a réuni un public attentif autour de Lydia et Claude Bourguignon venu·es alerter sur les dangers importants qui menacent notre environnement, des philosophes Sophie Swaton et Dominique Bourg qui ont exposé leur manière de penser notre relation avec la nature ou de Michel Maxime Egger et Alexandre Grandjean venus parler d’écospiritualité.

La question féminine a également été au cœur de plusieurs rencontres passionnantes avec Charline Girardel à propos de l’errance médicale dont sont victimes les femmes ou Magali Croset-Calisto et Laurence Dispaux qui ont évoqué la sexualité des femmes et les révolutions de l’orgasme.

Natacha Calestrémé a enthousiasmé le public avec sa vision de la médecine intégrative et du pouvoir de guérison des patients, Ernst Zürcher a initié des auditeurs et auditrices insatiables aux mystères du peuple des arbres et Joëlle Chautems a magnétisé son auditoire en l’entraînant dans le monde des druides et des fées.

Espace qui n’a pas peur de faire de grands écarts entre les thématiques, la scène Bien-vivre gardera également en souvenir le témoignage de Claudio Alessi sur sa terrible expérience avec le Covid, les mots de Fabrice Midal qui a abordé « tout ce qui nous empêche d’être heureux et ce qu’il faut savoir pour l’être » ou encore Alexandre Jollien qui pratique la philosophie à chaque instant de sa vie.

Zoom sur quatre invité·es inspirant·es !

Rencontrer Alexandre Jollien est toujours une expérience enrichissante. Sa philosophie est perpétuellement en mouvement, toujours en construction, même sur une scène de salon du livre ! « Qui ne connaît pas Alexandre Jollien ? », a demandé l’animateur en début de rencontre. Le seul à lever la main fut… Alexandre Jollien lui-même.

Joëlle Chautems a captivé le public avec son oracle des animaux de pouvoir. Selon la tradition druidique, chaque être humain naît avec un animal de pouvoir qui l’accompagnera durant toute son existence. La longue file devant sa table de dédicaces a prouvé que plus d’une personne en a été convaincue !

Exploratrice connue et reconnue, Sarah Marquis a fait preuve de sa grande sensibilité, de sa quête de sagesse, de sa confiance dans les énergies qui nous traversent et dans les signes qui nous arrivent au fil des rencontres et expériences.

Ernst Zürcher est un sage, cela ne fait aucun doute. Sa présence sur la scène Bien-vivre a été impressionnante ! De sa dernière balade en forêt, il avait ramené quelques trésors pour inviter le public à mieux écouter la forêt, à laisser entrer la magie dans leurs vies et à changer le monde. Une rencontre en tout point captivante !

« Pour moi, le salon du livre est un carrefour, une gare presque intergalactique où on échange, où on partage, où la culture se rappelle à nous. Devenir plus humain, plus solidaire, tous ensemble. »
Alexandre Jollien
Auteur

Littératures d’ici… et d’ailleurs

LA SCÈNE SUISSE

Cette année, la scène suisse a accueilli une soixantaine d’auteurs et d’autrices venu·es des quatre coins du pays. Par exemple, le Tessin était représenté par la poétesse luganaise et prix suisse de littérature 2023 Prisca Agustoni, le traducteur Sándor Marazza ou encore le poète Lou Lepori. Ils et elles sont aussi venu·es d’ailleurs comme en témoignent les performances des slameuses ivoirienne Amee Slam et camerounaise Ernis organisées avec GenevAfrica et le salon africain ou encore la rencontre triomphale entre l’ivoirien Gauz et le suisse Dominique Ziegler autour du cacao qui a réuni plus de 120 personnes !

Autre temps fort ayant rassemblé une foule de visiteurs et de visiteuses : la rencontre « Un/Doing race » qui a insisté sur le problème de racisme structurel en Suisse. Preuve que la question reste majeure !

Le format intitulé « Fokus Fenster » a également permis, chaque jour, d’ouvrir une fenêtre sur l’ensemble de la production littéraire d’un ou d’une auteur·rice comme Martina Chyba, Daniel de Roulet ou la très jeune et prometteuse Fanny Desarzens, également prix suisse de littérature 2023.

Et si la scène suisse fait dialoguer celles et ceux qui symbolisent le foisonnement des écrits suisses et romands, elle s’attache aussi à promouvoir d’autres formes artistiques à l’image de la performance de l’artiste Heike Fiedler et à mettre en lumière des revues telles que Épîtres et Belles Lettres ou encore des (plus) petites maisons d’édition telles que Paulette, Images de Vevey et BSN Press.

Les cinq ouvrages coups de cœur de la scène suisse

Mannequin, musicienne et actrice de 24 ans, la franco-suisse Clara Benador a sorti son premier roman Les petites amoureuses (Gallimard), qui conte l’exil d’une famille française au Maroc pendant la seconde guerre mondiale. Une pépite !

Plus que jamais, le prix suisse de littérature 2023 Anne-Sophie Subilia a révélé la profondeur de l’ordinaire avec L’Épouse paru aux éditions Zoé. Un immense plaisir de lecture.

Eugène et sa Lettre à mon dictateur (Slatkine) ont prouvé le dynamisme et l’engagement littéraires suisses.

– Annette Hug avec Le grand enfouissement (Zoé) et Blaise Hofmann avec Faire Paysan (Zoé) se sont emparés avec tact de la question écologique.

« J’ai beaucoup apprécié partager la scène suisse avec Amee et Ernis. Nous avons discuté de nos rapports à l’oralité et de la situation des luttes portées par les femmes dans nos cultures réciproques. Le public présent a apprécié ces échanges, comme en témoignent les questions qui ont émergées. »
Heike Fiedler
Autrice

Lecteur·rices en herbe

L’ÎLOT JEUNESSE DE PAYOT LIBRAIRE

L’Îlot Jeunesse de Payot Libraire a de nouveau planté son merveilleux décor et organisé une quarantaine d’animations au sein de son forum.

Tout au long de la manifestation, les jeunes visiteur·ses ont pu rencontrer une cinquantaine d’auteurs et d’autrices dont Christine Pompéi, Olivier May, Emmanuel Trédez, Lisa Voisard, Van Huy Ta qui a enchanté les amateur·rices de manga, Mathilde Paris qui était présente pour sa série Mission Animaux et son roman pour ados Kintsugi, le fil doré de ma vie (éditions Auzou) ou encore les frères Souillé avec leur adorable petit dragon bleu Azuro (éditions Auzou). 

L’Îlot Jeunesse se souviendra également des longues séances de dédicaces très joyeuses, notamment celles de Dominique de Saint-Mars, présente sur le stand des Éditions Calligram à l’occasion des 30 ans de la collection Max et Lili, qui a su prendre du temps pour chacun·e de ses lecteur·rices.

Côté animations, le CCO (Centre de coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris de Genève) et l’association J’aime ma planète ont sensibilisé un public à la protection des chauves-souris et au développement durable tandis que La Compagnie de la Pie qui Chante et le trio du Weepers Circus ont électrisé le forum, devenu trop petit pour l’occasion !

Le salon du livre, sous sa forme traditionnelle, était définitivement très attendu et la littérature jeunesse a encore de beaux jours devant elle !

Une programmation qui ne tourne pas en rond

LE CERCLE DE LA LIBRAIRIE ET DE L’ÉDITION GENEVE

Pour cette nouvelle édition, le Cercle de la librairie et de l’édition Genève a réuni 34 auteur·rices, 25 exposant·es dont 16 maisons d’édition et six librairies genevoises autour d’une belle et riche programmation.

23 rendez-vous culturels ont mêlé lectures, rencontres, moments musicaux en lien avec des ouvrages et écoutes avec casques audios. Le Cercle a également mis en avant les récits et essais de femmes suisses romandes à travers ses « Trajectoires au féminin pluriel ». Parmi les autrices présentes : Chirine Sheybani, Fanny Desarzens, Lydia Mathez ou encore Lauriane Savoy. La programmation du Cercle, avec près de deux-tiers de femmes présentes, a souligné l’importance de celles-ci dans le monde de l’écriture en Suisse romande. Venue de Zurich et autrice de Le grand enfouissement (Zoé), Annette Hug a apporté un point de vue suisse-allemand sur l’environnement tandis que deux poètes grisonnes ont permis au public de redécouvrir la richesse de la langue nationale la moins connue des Suisses : le romanche.

Véritable icône de cette édition, une presse Gutenberg a permis d’imprimer, à l’ancienne, mille feuilles et l’Association pour le patrimoine industriel a effectué des démonstrations auprès des classes genevoises et du public qui ont également pu feuilleter les deux pages de L’histoire de l’imprimerie prêtées par ZEP.

Les élèves ont aussi pu participer à plusieurs ateliers de sérigraphie, d’enluminure, de fabrication du livre ou sur la tradition orale et l’écriture. La découverte et l’exploration de différentes formes d’art et de culture ont unanimement enthousiasmé les enseignant·es et les élèves.

Le savoir contre les préjugés

LA CICAD

La dizaine de tables rondes rythmées par des invité·es de haut niveau et de nombreuses personnalités ont attiré, en plus d’un public fidèle, une foule de curieux·ses, extrêmement intéressé·es par les thématiques abordées durant les cinq jours.

Politique scolaire, transmission de la Mémoire, complotisme, luttes anti-racistes, cyberharcèlement, ou encore traditions culinaires : la CICAD a été le théâtre d’échanges passionnants rythmés pas des intervenant·es captivant·es à l’image de l’autrice Rachel Khan, l’actrice Aure Atika, les écrivains Pascal Bruckner et Philippe Forest, le Directeur de Conspiracy Watch Rudy Reichstadt, le Directeur de la RTS Pascal Crittin, le Rédacteur en chef d’Heidi News Serge Michel, le créateur du jeu éducatif sur la Shoah « A light in the darkness » Luc Bernard, les chef·fes Chloé Saada et Lahcen Hafid ou encore la présidente des Vert’Libéraux Marie-Claude Sawerschel et les députés Alexandre de Senarclens (PLR) et Nicolas Walder (Les Vert·e·s).

Le café littéraire, les rencontres et les dédicaces ont également permis des moments privilégiés avec Joann Sfar, Metin Arditi ou Laurence Leitenberg.

Enfin, les 25 ateliers pédagogiques organisés autour de diverses thématiques ont fait carton plein toute la semaine, le stand de la CICAD ayant accueilli près d’un millier d’élèves et d’enseignant·es !

Une fenêtre sur le Monde arabe

L’ESPACE DES CULTURES ARABES - L'ICAM

L’espace des cultures arabes conduit par l’ICAM-L’Olivier a accueilli pas moins de 28 rencontres autour de thématiques actuelles qui ont attiré de nombreux·ses visiteurs et visiteuses.

La Tunisie était au centre de plusieurs échanges féconds avec, notamment, l’historien Habib Kazdaghli venu parler des 100 ans de lutte communiste dans le pays, l’essayiste Hatem Nafti qui a présenté son dernier ouvrage Tunisie, vers un populisme autoritaire ? (Riveneuve/Nirvana) ou encore le Prix Nobel de la paix Houcine Abassi.

Il y fut également question de la condition féminine avec l’artiste et auteur Stéphane Aucante venu livrer une approche sensible des féminités en Palestine et dans le monde arabo-musulman ou l’autrice Khadija Delaval pour son premier roman La nièce du taxidermiste (Calmann-Lévy) qui offre une puissante et tendre évocation de ce qui attend les femmes dans la grande aventure de leur corps et de leur identité ; de théâtre avec un bel échange entre le metteur en scène suisse Dominique Ziegler et l’artiste libanais Michel Abou Khalil mais aussi de poésie avec un magnifique récital en langue arabe en compagnie de Imad Karout et Manaf Muhamad.

La littérature autrement

LE SALON EN VILLE

Initié en 2019 et reconduit durant trois ans lorsque la crise sanitaire ne permettait pas d’imaginer le salon du livre dans son format initial, le salon en ville a proposé huit animations dans la ville de Genève et a convié plusieurs auteurs et autrices présent·es au salon à participer à différents événements. En plaçant la littérature dans des environnements singuliers en dehors de Palexpo, le salon en ville offre la possibilité de porter un regard nouveau sur le livre, d’aller à la rencontre de différents publics et de continuer à tisser des liens privilégiés avec des lieux et structures genevois à l’image de la librairie Le Vent des Routes, la Bibliothèque de Genève située dans l’ancienne maison de Voltaire, le Musée Barbier-Mueller, le cinéma Cinélux, la Maison Rousseau et Littérature, la librairie Payot et l’espace culturel genevois GamMAH ou encore la Haute École de Musique de Genève dont des élèves ont rythmé la rencontre avec Monica Sabolo avec de belles interventions musicales.