Sept scènes du salon et quatre scènes partenaires ont accueilli pendant cinq jours auteur·rices populaires, écrivain·es renommé·es et talents prometteurs pour célébrer la magnifique diversité de l’actualité éditoriale francophone internationale. En réunissant celles et ceux qui façonnent le paysage littéraire, ces onze scènes incontournables ont été le théâtre de rencontres, d’échanges et de débats aussi percutants que captivants favorisant un magnifique brassage de publics.
Grandes rencontres littéraires et débats sur des thématiques actuelles : la programmation du forum mise sur pied par le comité de programmation sous la direction de Nine Simon s’est voulue tout à la fois généreuse, exigeante et follement contemporaine. Pari réussi avec une trentaine de rencontres avec des auteur·rices et des personnalités de tous horizons qui ont rassemblé un public nombreux et enthousiasmé par la qualité et l’authenticité des échanges.
Entre plumes incontournables et pépites en devenir, le forum gardera notamment le souvenir du passage d’Hippolyte Girardot qui a évoqué l’atelier de films en Super 8 qu’il animait dans les années 70 ; des plongées (souvent glaçantes) dans des futurs (pas si) lointains en compagnie des passionnants et passionnantes Douglas Kennedy, Liliane Hassaine, Bernard Werber, Sophie Loubière, Boualem Sansal, Thomas Gunzig ou Jacques Attali, du duo Pascale Kramer-Sophie Galabru qui a décrypté, avec finesse et justesse les structures familiales et leurs rapports de pouvoir ou encore de l’analyse toujours pertinente du géopolitologue Frédéric Encel sur les tensions et les guerres internationales.
En parallèle, le forum a accueilli, les 6 et 7 mars, les rendez-vous professionnels organisés de 10h à 13h.
– Le duo d’autrices ultra-plébiscitées à travers le monde et connues sous le pseudo Emma Green a vécu sa première rencontre en public et offert un échange vibrant devant un parterre de fans de new romance.
– Les immenses Joël Dicker, David Foenkinos et Douglas Kennedy ont rassemblé les foules le temps d’une rencontre très complice où leur travail d’écriture s’est mêlé à l’évocation de leurs souvenirs communs.
– Les échanges de haute volée autour de l’intelligence artificielle entre Raphaël Enthoven et Boualem Sansal devant un auditoire conquis par leurs mots et leur belle connivence.
Le boudoir a multiplié les échanges littéraires uniques et singuliers et proposé des formats aussi intimes que conviviaux. À travers une trentaine de rencontres, cette scène a ainsi exploré une foule de thématiques pour créer une fascinante mosaïque de récits et de voix. Identité et migrations, question féminine, cinéma, transition écologique ou liens familiaux : autant de sujets abordés avec franchise et générosité par les plumes conviées en compagnie de visiteur·ses aussi captivé·es que touché·es.
L’autrice de new romance Laura S.Wild a rencontré un franc succès auprès de ses très nombreux·ses fans en conviant Mathilde Schaller, lectrice passionnée devenue influenceuse littéraire, Nicolas Feuz et Olivier Ribaux ont offert un dialogue palpitant sur les avancées technologiques des sciences criminelles tandis que Joseph Incardona et sa plume d’une noirceur satirique ont enchanté le public. Les femmes ont également été au cœur de plusieurs échanges aussi lumineuses que sombres en compagnie notamment d’Estelle Faye, Pascale Nirel et Sylvie Baussier qui ont (re)donné voix aux figures féminines qui peuplent les mythologies ou de l’autrice Claire Berest et de l’ancien juge anticorruption et romancier Éric Alphen autour des violences faites aux femmes et des féminicides. Quand raconter l’innommable est également essentiel…
– La poignante émotion partagée par le chanteur Tim Dup et l’actrice Alice Taglioni lors d’une rencontre inédite et très intime autour du deuil et de la famille.
– La passion de François Busnel qui a évoqué les liens entre le cinéma et la littérature, souligné le pouvoir de la lecture et célébré les littératures de tous horizons.
– L’éclairage unique de la journaliste Sylvie Kauffmann sur notre relation avec la Russie de Poutine.
Pour cette édition 2024, le comité de programmation, sous la houlette de Nine Simon, a souhaité multiplier les rencontres avec des auteur·rices incarnant de nombreux genres littéraires et proposer des échanges sur des thématiques fortes. Et si la scène a été animée, en grande partie, par le genre polar dans le cadre de la collaboration inédite avec Quais du Polar, elle n’a pas hésité à faire de grands écarts entre les univers et les styles pour embrasser la multiplicité de l’actualité éditoriale. Un choix artistique avisé au vu des belles parenthèses qui ont conquis un public curieux.
Passion polar donc avec des auteurs talentueux qui redéfinissent la cartographie du genre en s’attaquant aux tourments et aux combats de notre époque. Parmi elles et eux, Caryl Férey et Morgan Audic qui se sont retrouvés autour de leur engagement écologique commun, Sophie Loubière et Hervé Le Corre qui ont révélé nos dérives contemporaines ou encore Patricia Tourancheau et Fabrice Epstein qui ont plongé leur auditoire dans la réalité criminelle et les secrets de la justice.
Par ailleurs, la scène des loges a, tour à tour, exploré le cinéma en compagnie de Martin Suter, Nicolas Seydoux, Président de la Gaumont depuis 50 ans ou Laetitia Colombani, a questionné l’intelligence artificielle avec pertinence et humour en compagnie de Laura Sibony et Vivien Garcia ou encore a célébré des femmes puissantes à travers les écrits et les voix d’Hélène Jacobé et Viktor Lazlo.
– La rencontre tout en délicatesse et en justesse entre Gaëlle Josse et Dominique Barberis qui ont évoqué les personnages féminins touchants et inoubliables de leur dernier roman respectif.
– Le débat passionnant entre Richard Werly, correspondant à Paris du média Blick et Nicolas Jutzet, directeur adjoint de l’Institut libéral de Genève autour de l’audacieuse question « La Suisse est-elle un fantasme ? ». Un échange qui a bousculé certaines idées reçues !
Nouvelle programmatrice du salon africain, Gladys Marivat a convié une quarantaine d’auteur·rices de fictions, polar, BD, essai et poésie à venir participer aux multiples formats de rencontres organisées. Venu·es du continent africain, de Suisse, d’Amérique et d’Europe, elles et ils ont véritablement incarné la fécondité des écrits contemporains devant un public enthousiasmé et curieux de ce qui se publie sur le continent.
De nombreux échanges ont permis d’aborder des thématiques très actuelles comme les violences faites aux femmes en République démocratique du Congo et les féminicides en Algérie, le racisme envers les migrant·es subsaharien·nes en Tunisie, l’industrialisation de la pêche, la déforestation et la culture du cacao au Cameroun ou les violences sexuelles envers les enfants et l’homosexualité à Madagascar.
Des conversations passionnantes entre générations ont eu lieu avec des auteur·rices renommé·es tel·les que Hemley Boum, Alain Mabanckou, Boubacar Boris Diop, Werewere-Liking ou Ananda Devi et des jeunes plumes à l’instar de Kiyémis, Raphaëlle Red ou Salma El Mouni.
Également passionnantes, les conversations entre les Afriques au nord et au sud du Sahara, avec, par exemple, une rencontre sur les langues maternelles et la traduction entre l’Algérien Salah Badis et le Sénégalais Boubacar Boris Diop ; le regard sur les diasporas africaines au Québec avec la présence de l’autrice québécoise d’origine sénégalaise Ayavi Lake ; l’échange rare et précieux sur la création théâtrale en Afrique avec Werewere-Liking, Dorcy Rugamba et Ayayi Togoata Apedo-Amah ou encore le beau succès de l’écrivaine et réalisatrice zimbabwéenne Tsitsi Dangarembga, pour son roman Ce corps à pleurer (Mémoire d’encrier).
Le patrimoine littéraire et culturel africain a été mis en lumière avec des hommages à Henri Lopes, Tchicay U Tam’si, May Ayim, Thomas Sankara et Kimpa Vita et les 30 ans du génocide des Tutsis du Rwanda ont été commémoré à travers deux rencontres.
Soulignons également la participation en visio-conférence de l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot, empêché de venir à la dernière minute à cause de la situation sécuritaire en Haïti.
Les ateliers scolaires organisés tout au long du salon ont été très demandés et très suivis et plusieurs rencontres hors-les murs ont été organisées à l’Afrikalab et à la galerie I-Lab Design à Genève ainsi qu’au Salon des Simones à Lausanne.
C’est également sur le salon africain que le prix Kourouma a été remis à Bessora pour son formidable roman Vous, les Ancêtres (JC Lattès).
– Le dialogue entre deux autrices rescapées du génocide des Tutsis au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse et Dorcy Rugamba. L’attention du public, l’émotion palpable sur scène et dans la salle, la beauté et l’importance de ce qui a été dit sur le génocide et la survie resteront gravés.
– Le courage et la combativité de la militante congolaise Justine Masika Bihamba qui, avec son association Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles, se bat contre le viol comme arme de guerre en République Démocratique du Congo. Elle était en dialogue avec Maya Ouabadi, éditrice aux éditions Motifs qui ont publié un rapport sur les Féminicides en Algérie entre 2019 et 2022.
– La générosité d’Alain Mabanckou dans sa conversation avec le jeune auteur malien Diadié Dembélé, prix de La Vocation en 2022 pour Le duel des grands-mères (JC Lattès).
– L’humour, la lucidité et la créativité de Janis Otsiemi, dont les polars sont de véritables cartographies et études des mœurs de son Gabon natal.
Pour sa dernière édition, le programmateur Gilles de Diesbach a proposé une généreuse affiche mêlant rencontres, performances, lectures et duels dessinés en direct avec celles et ceux qui font la bande dessinée d’aujourd’hui. Grande nouveauté : les « rendez-vous polar » qui ont réuni, à chaque rencontre, deux ou trois auteur·rices ou illustrateur·rices qui ont confronté leurs œuvres et leurs conceptions du polar en BD.
La scène BD gardera le souvenir de la merveilleuse rencontre entre Léonie Bischoff et son invité Joseph Kaï qui ont proposé une conversation intime portée par le touchant témoignage de Joseph sur son passé dans un Liban dysfonctionnel qui ne laisse que peu de liberté à la communauté LGBTQI+ ; d’une foule considérable venue assister au duel graphique « Quand Nelson rencontre Boule & Bill » entre Christophe Bertschy et Jean Bastide qui ont enchaîné, avec humour et en dessin, une bêtise après l’autre ; de la présence de deux géants de la BD franco-belge – Bernard Hislaire et Jean-Luc Fromental – qui ont parlé de leur adaptation du roman de George Simenon La neige était sale en présence du fils du romancier ; d’un « rendez-vous polar » plébiscité par le public grâce au talent d’orateur d’un Frederik Peeters en verve et de la passion de Jordi Lafebre ou encore de l’atelier de dessin 100% manga qui a attiré le plus de monde – la scène a littéralement débordé – et a permis d’illustrer le phénomène manga dans toute sa splendeur.
Évoquons, enfin, une fin de journée explosive et magique avec « le battle des héroïnes » organisé dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes. Plus qu’un événement, un magnifique moment de partage, où chacune des autrices dans leur style, ont exprimé en dessin et en parole leur vision de la femme dans la BD.
– Le « Portrait dessiné » du jeune belge Anis El Hamouri qui a prouvé qu’il est un talent immense de la nouvelle génération d’auteurrices BD. Il s’est notamment attardé sur la manière dont il appréhende ses personnages, toujours ambivalents ou ambigus, terriblement humains.
– Les 30 minutes de pur émerveillement offert par la Suissesse Fanny Vaucher qui, après des années de refus, a finalement passer le pas du dessin en live lors d’une « Lecture dessinée » en compagnie de l’illustrateur sonore Jonas Pool. Une mise en scène variée et léchée… pleine de rebondissements.
– La rencontre avec Julien Neel, père de la série Lou ! (Glénat) qui est suivi par une communauté transgénérationnelle de lectrices et lecteurs fidèles à son personnage et à son œuvre. Une rencontre émouvante avec un public attentionné envers un auteur qui lui en est profondément reconnaissant.
– La performance de Maurane Mazars lors du « Battle des héroïnes » qui a signé une improvisation fascinante, sorte de tirade dessinée, en pointant l’un après l’autre tous les clichés dont les femmes souffraient dans les BD de l’après-guerre : savoureux, drôle, essentiel !
Entretiens, conférences et débats autour d’une diversité de thématiques liées à nos préoccupations actuelles : le programmateur Patrick Morier-Genoud a su offrir un espace bienveillant et généreux permettant d’explorer une palette de sujets liés au bien-être, à la santé, la psychologie, la spiritualité, la nutrition ou encore le développement personnel.
Il a notamment été question de cuisine avec Véronique Zbinden qui a expliqué comment la gastronomie change pour devenir plus éthique et plus spirituelle ou Fabienne Burguière pour qui le bonheur peut être dans l’assiette, pourvu qu’on mange bon, sain et en conscience ; de diktat de la minceur et de grossophobie avec Silvia Gian et d’obésité avec la coach Esther Taillifet et le diététicien Jérémy Gorskie qui sont venu·es raconter leur cheminement vers l’acceptation de soi et une alimentation sereine ou d’intuition et de spiritualité en compagnie de Laurence Vanin qui a évoqué la vulnérabilité heureuse ou l’hypnothérapeute Fabienne Maillefer, spécialisée dans la communication animale, qui a proposé au public de tester ses capacités intuitives de « reliance » au vivant.
Expérience de vie, le sujet de la mort a également rythmé plusieurs rencontres : celle qu’on affronte avec le roman initiatique et résolument positif de Roselyne Giacchero ou celle que l’on a évitée comme Joseph Gorgoni qui a failli mourir trois fois en l’espace de six mois, une expérience éprouvante qui lui a inspiré un spectacle et un livre ou Christian Salamin, victime d’un grave AVC qui ne l’a pas empêché de parcourir 5400 kilomètres avec un vélo aménagé pour lui.
Thématique très actuelle, la nature a été au cœur de rencontres avec Dominique Bourg qui, en solo, n’a pas mâché ses mots en exhortant l’humain à agir et, en duo avec Philippe Roch, a évoqué les voies de l’écologie spirituelle en clôturant cette édition par « Nous sommes tous parents, humains, animaux, plantes, matière visible et invisible, sur Terre et dans le cosmos. »
Enfin, la scène bien-vivre se réjouit d’avoir de nouveau accueilli Fabrice Midal venu expliquer comment le découragement est le problème majeur de notre temps et comment retrouver l’élan pour sortir de la paralysie qui nous guette et Rosette Poletti qui a illuminé l’espace avec sa sagesse bienveillante devant un public enchanté et attentif.
– La présentation par Pascal Picq, éminent paléoanthropologue, de son dernier livre Itinéraire d’un enfant des Trente Glorieuses (Flammarion) avec passion et érudition. Un grand plaisir !
– Pour parler de ses chemins de métamorphose, Anne Ghesquière est descendue de la scène pour s’installer au plus près du public : une proximité et une empathie qui ont créé une connexion particulière avec l’auditoire captivé.
– Entre Aline Thomas et Silvia Gian, il y a eu comme une évidence, une étincelle à l’énergie communicative. Leur rencontre inédite sur le thème de l’obésité et du rapport au corps fut aussi drôle et bouleversante qu’inconvenante et inspirante.
– C’est sur le ton de la confidence que Mathilde Blancal a fait la peau aux injonctions à devenir la « meilleure version de nous-même ». Au point que le public n’a pas hésité à applaudir certains de ses propos et qu’une spectatrice a conclu sur ces mots : « vous êtes une personne magnifique et votre message fait du bien ».
Programmateur de la scène suisse, Max Lobe s’attache, chaque année, à représenter toutes les littératures suisses au travers notamment de grands rendez-vous thématiques quotidiens et de formats singuliers et passionnants. Un parti pris clairvoyant qui a permis des parenthèses remarquables et (très) remarquées par le public.
Il est en effet venu en nombre écouter l’invitée d’honneur Elisa Shua Dusapin converser avec ses ses traducteur·rices anglaise et allemand et l’auteur Pedro Lenz dans le cadre du rendez-vous journalier « Face à la langue » mais aussi Martin Suter et Mélanie Richoz faire le « Point » sur leurs parcours par le prisme de leur dernier ouvrage respectif Melody (Phebus) et Nani (Slatkine). De leurs côtés, Catherine Lovey et Sarah Najjar ont enchanté la scène lors de leur échange autour du thème « Livre, îlot de paix, Une plongée dans le quotidien », une rencontre subtile entre un roman et un livre illustré mais aussi deux femmes de lettres qui abordent le quotidien d’une vie, lorsqu’un bien-aimé nous a quitté·e. Attachée à promouvoir d’autres formes artistiques, la scène suisse a également accueilli les belles performances poétiques de Timba Bema, Etienne Russias et Samy Yassine ainsi que la performance unique signée par le collectif de l’AJAR autour de son dernier ouvrage Le jour des silures (Zoé). Enfin, notons la présence de Licia Chéry qui a fait carton plein avec ses ateliers sur le cheveu crépu durant lesquelles elle a abordé la délicate question des discriminations en milieu scolaire devant une cinquantaine d’élèves accompagné·es de leurs enseignant·es.
– Quelle langue utilisons-nous et pour quoi dire ? Lors du rendez-vous quotidien « Parole et langue : Coudre la langue » du 9 mars, c’est Béatrice Riand qui l’a prise, la parole, pour raconter des témoignages bouleversants de victimes d’inceste, rassemblés dans son livre Ces gens-là (Slatkine). Ou comment prêter sa voix à des victimes qui, elles, sont souvent condamnées au silence.
– Après La veuve à l’enfant (Zoé, 2015) et Une femme obscure (Zoé, 2019), Matlosa (Zoé, 2023) continue de dépeindre l’histoire familiale de son auteur Daniel Maggetti, entre la Lombardie et le Tessin. Le 9 mars, le public a ainsi pu faire le « Point » avec l’écrivain et se (re)plonger dans son itinéraire littéraire et personnel.
Avec ses très nombreuses références de littérature jeunesse, des rencontres avec plus d’une soixantaine d’invité·es, une foule d’animations et d’ateliers, l’Îlot Jeunesse n’a pas désempli pendant cinq jours.
Auteur·rices et illustrateur·rices de différentes maisons d’éditions se sont relayé·es en dédicace dont Marion Cocklico, Charlotte Roederer, Davide Cali, Benjamin Bécue ou Lionel Tarchala pour les plus jeunes et Manon Fargetton, Ielenna, Zoulfa Katouh ou Anne-Laure Bondoux (Pépites d’or 2023 du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil) pour les adolescent·es. Azouz Begag était également présent, ravi d’avoir échangé longuement avec les élèves de son atelier et Christine Pompéi, accompagnée de son illustratrice Raphaëlle Barbanègre ont ravi·es leurs lecteur·rices.
Notons également la présence de jeunes autrices qui participaient à leur premier salon (Samantha Lunder Malloth, Clarisse Bauwens ou Licia Chery) et qui ont conquis le public.
Durant les animations, le jeune public a pu rencontrer de nombreux·ses auteur·rices, découvrir des ateliers scientifiques et philosophiques ou encore participer à des ateliers créatifs. Petit·es et grand·es ont également pu s’initier également au manga grâce à l’école Apolline et l’artiste Kuru.
Mais l’Îlot Jeunesse, ce fut aussi des interludes musicaux avec la violoniste Isabelle Meyer, alias Lady Vivaldi et le pianiste Luis Séméniuk qui ont enchanté le public en l’invitant à (re)découvrir Le Carnaval des animaux de Camille de Saint-Saëns et le groupe Debout sur le Zinc qui a animé le forum pendant le week-end avec une pièce de théâtre musicale autour de l’Abécédaire de Boris Vian et Lucienne Vernay.
Éditeur invité, Nathan était venu avec sa mascotte Tchoupi qui, pendant deux heures a multiplié les dédicaces, fait quelques séances photos avec les petit·es, et parfois même avec les plus grand·es !
Enfin, le prix Enfantaisie y a été remis le 6 mars.
– 63 auteurrices invité·es
– 38 ateliers organisés pour les écoles et le public
– 6’000 références consacrées à la littérature jeunesse
Cette année, le Cercle a fait tomber ses façades blanches pour les remplacer par quelque 140 plantes vertes, une agréable et accueillante scénographie pensée pour les visiteur·ses qui avaient ainsi une vue sur l’ensemble du salon.
Autour de sa mythique place de village, près de 25 maisons d’éditions (membres du Cercle ou partenaires de ses membres) et librairies, un diffuseur et un musée étaient présents. Sur scène, ce ne sont pas moins de 25 rendez-vous en compagnie de plus de 30 auteur·rices, des musicien·nes ou des comédien·nes qui se sont succédés, sans compter le vernissage, les anniversaires de quatre maisons d’édition le dimanche 10 mars ou encore les deux événements organisés par les éditions Encre Fraîche qui ont réuni une trentaine d’auteur·rices.
À noter également l’atelier organisé par le théâtre Spirale du 9 mars rassemblant une douzaine de jeunes plumes qui ont apporté beaucoup de vie et de tendresse autour de thématiques sur l’identité (de genre ou sexuelle) et présenté, avec fierté, leur recueil de textes sur l’intime et le désir édité par la librairie Albatros.
Enfin, à l’occasion du 8 mars, le Cercle a vu se succéder, toute la journée, chercheuses, romancières, poétesses et comédiennes.
– Deux rendez-vous autour de deux thèses qui ont connu un très beau succès le vendredi 8 mars : celle de Sofia Balzaretti (Le sexisme et le droit suisse, européen et international. Pour une approche féministe du droit, Éditions Schultess) et celle de Camille Bajeux (Soigner la virilité. Une histoire de la santé masculine, Éditions BHMS).
– La présentation de la nouvelle collection Qu’est-ce que ça change ? des éditions Labor et Fides le dimanche 10 mars. Un événement plus ou moins improvisé puisqu’aux deux invitées annoncées (Marion Muller-Colard et Nathalie Sarthou-Lajus) se sont jointes Alexi Jenni et Ingrid Thobois : une rencontre enthousiasmante, aussi riche que joyeuse.
– La présence de la presse monumentale, installée au milieu de l’espace qui a permis une belle interactivité avec un public de tout âge, dont les 36 classes présentes, ainsi que l’atelier de sérigraphie proposé par Drozophile. Autant de belles manières de parler de la fabrique du livre.
Cette année encore, la CICAD a mis sur pied une programmation de rencontres, d’ateliers et d’animations pour sensibiliser aux questions d’antisémitisme, de racisme et de discriminations. Parmi les nombreux temps forts, dix tables rondes animées par des invité·es de haut niveau et des personnalités culturelles, politiques et médiatiques et qui ont attiré, public fidèle et nombreux·ses curieux·ses. Il y a notamment été question de la mémoire de l’Holocauste, de la place des médias dans la lutte contre l’antisémitisme ou du rire comme arme contre le racisme.
Le café littéraire et ses dédicaces ont permis à de nombreux·ses féru·es de lecture de passer un moment privilégié avec leurs auteur·rices favori·tes et une nouvelle exposition de films d’animation tirés de la BD de la CICAD Préjugés II : Les artisans de la haine a également été présentée.
Enfin, plus d’un millier d’élèves sont venu·es participer aux différents ateliers pédagogiques de prévention et de sensibilisation.
– L’auteur Pierre Assouline venu présenter son dernier ouvrage Le nageur (Gallimard).
– Michel Kichka, auteur et dessinateur de presse, présent pour dédicacer son dernier ouvrage L’autre Jérusalem (Dargaud) et participer à la table ronde « Rire pour désamorcer le racisme ».
– Sonia Devillers, journaliste et chroniqueuse, en rencontre et dédicace pour son livre Les exportés (Flammarion)
– Brigitte Stora à la rencontre du public avec son ouvrage Antisémitisme : un meurtre intime (Le Bord de l’eau)
L’ICAM a une nouvelle fois prouvé la richesse des cultures et des littératures du Monde arabe en organisant de nombreuses rencontres qui ont attiré un large public intergénérationnel et multiculturel aussi bien intéressé par les formats dédiés à la littérature qu’aux rendez-vous questionnant l’actualité.
Il a été question de la situation au Proche-Orient avec notamment une rencontre sur les Chrétiens de Gaza ; de femmes avec des échanges sur la féminité en Égypte, au Maroc et en Turquie ; de voyage avec le diplomate Régis Koetschet qui a embarqué le public en Afghanistan, Luisa Ballin qui a célébré la trop méconnue Vénétie ou encore Richard Werly avec un recueil de 14 récits inédits écrits par 14 auteur·rices qui racontent l’âme du lieu qui leur est cher ou encore de poésie avec Manaf Muhamad, Imad Karout et Firas Shamsan.
– Leila Bahsain et Jadd Hilal qui ont mis à l’honneur le roman et le voyage par les mots.
– Romaine Jean et Myret Zaki qui ont parlé de l’importance de la diversité des points de vue dans les écrits.
– Alain Gresh, Christophe Oberlin et Jacques Baud qui ont réuni une foule de visiteur·ses autour de l’actualité géopolitique.